2012 04 Bestiaire ManifDArt6

Du 13 avril au 20 mai 2012

Dans le cadre de la Manif d’art 6

Vernissage le vendredi 13 avril à 17 h

2012-04_Manif6

2012-04_Bestiaire

La Manif d’art 6 dévoile une première exposition de sa vaste programmation. Le Centre MATERIA accueille Ingrid Bachmann du 13 avril au 20 mai. Exceptionnellement, cette exposition devance les dates officielles de la biennale de Québec qui sont du 3 mai au 3 juin.

Dans Bestiaire, une exposition présentant les sculptures d’Ingrid Bachmann, dont certaines sont animées de mouvements subtils et accompagnées de dessins, l’artiste souhaite incarner la technologie dans un cadre sensuel où la fourrure, ou plutôt une idée de la fourrure, suggère cette notion. Elle confie : « Avec Bestiaire, je désire amener le bestial et le désordre dans le domaine de la technologie numérique et poursuivre ma démarche d’enracinement de l’expérience numérique dans le monde matériel. » L’artiste expose ici un vocabulaire de formes minimales qui se chargent de fortes évocations. Les sculptures d’Ingrid Bachmann participent à une réflexion approfondie sur les manières d’animer l’inerte.

Bestiaire est composé de 6 sculptures interactives et cinétiques, ainsi que de quatre dessins. Chaque sculpture a une forme et un comportement caractéristique, qui réagit à la présence humaine, tout en douceur et en subtilité. Ingrid Bachmann cherche à obtenir un mouvement semblable à celui qui permet aux poils, tant des animaux que des humains, de se dresser sous l’effet de l’excitation ou de la peur. Elle a donc créé un matériau souple et mobile, fait de caoutchouc Néoprène. Ce matériau, associé à une sous-couche tissée spécialement pour le projet et à une structure faite d’acier, de tuyaux de fibre de verre et de feutre, s’anime grâce à une série de moteurs, capteurs et microcontrôleurs, permettant ainsi aux œuvres de réagir. Plusieurs années ont été nécessaires afin de développer un matériau qui répond comme l’artiste le souhaite et plusieurs techniques ont été employées. Finalement, c’est la technique du tuftage, mieux connue sous le nom de la technique du tapis au crochet qui a donné le résultat tant espéré.

Artiste multidisciplinaire, Ingrid Bachmann a exposé ses œuvres sur la scène nationale et internationale. Corédactrice de Material Matters (YYZ Books, 1998, 1999 et 2011), elle a en outre rédigé plusieurs essais pour des anthologies et des revues, notamment The Object of Labor (MIT Press, 2007). Elle est membre cofondatrice d’Hexagram et directrice de l’Institut de la vie quotidienne, situés tous deux à Montréal.