Du 13 avril au 27 mai 2007
ARTISTE
Chantal Gilbert
Joaillière & coutelière d’art
PRÉSIDENT D’HONNEUR
Paul Bourassa
Conservateur aux expositions
Musée national des beaux-arts du Québec
Textes de Lisanne Nadeau,
Commissaire indépendante et critique d’art
VERNISSAGE
Le vendredi 13 avril à 17h
Prestation du D.J.
Mathieu Doyon
(Membre du collectif Doyon-Rivest)
CONFÉRENCE
Chantal Gilbert
Le dimanche 6 mai à 14h
MATERIA, LA BOUTIQUE
Pièces de coutellerie d’art, de joaillerie et d’orfèvrerie, uniques et de petites séries
Bernard – Alexandre BEULLAC — Patrick BEAUDRY — José DE BRAGA
Michel-Alain FORGUES — Dave FORTIN — Marie – Christine FRIGAULT
Chantal GILBERT — Jacques JOBIN — Robert LANGLOIS
Alain MIVILLE – DESCHÊNES — Alexandre MUSSO
À MATERIA, Centre de diffusion en métiers d’art actuel, du 13 avril au 27 mai 2007, l’exposition « Points de rupture » révèlera les œuvres récentes et exclusives, notamment des pièces sculpturales de grands formats, de Chantal Gilbert, joaillière et coutellière d’art reconnue au niveau international. Soulignons la présidence d’honneur de Paul Bourassa, conservateur aux expositions pour le Musée national des beaux-arts du Québec, ainsi que la collaboration de Lisanne Nadeau, commissaire indépendante et critique d’art, pour les textes.
Du décoratif au narratif, du fonctionnel au métaphorique, le couteau, cet outil-symbole, permet des niveaux de lecture à multiples tranchants. Tant par une pensée systémique face à son travail, faisant intervenir conjointement matériaux, formes, symboles et fonctions, que par une dissection des composantes de l’objet, notamment la lame, élément intrinsèque du couteau, et un éclatement des paradigmes, Chantal Gilbert engendre de nouvelles avenues formelles et conceptuelles. Ce qui relève du non-dit l’intéresse particulièrement. Par son questionnement sur le rôle et les implications de l’objet, non seulement elle transcende son aspect utilitaire, mais elle le sublime et lui confère un sens empreint de lyrisme. Elle pose aussi à travers lui une réflexion sur les rapports humains. Chacune de ces représentations du couteau, antithèse de la beauté et du danger, évoque en effet son importance sociétale et historique, les points où notre part d’humanité et d’animalité se conjuguent.
Le couteau coupe le pain et permet la chirurgie. Il incarne le pouvoir, suggère la rupture, les pactes sacrés, la survie, la mort, le cirque et ses lanceurs, la délinquance urbaine ou les mutilations tribales. Aussi commun soit-il dans notre société, le couteau est un objet souvent controversé. De l’indispensable à l’indésirable, la frontière est ténue. (Chantal Gilbert)