2005 03 CartesPostales

Du 6 mars au 22 mai 2005

ARTISTE
Monique Beauregard

L’EXPOSITION EST PROLONGÉE JUSQU’AU 5 JUIN 2005!
DANS LE CADRE L’ÉDITION 2005 DE L’ÉVÉNEMENT MANIF D’ART :

« CARTES POSTALES» Textiles imprimés de Monique Beauregard.
Sous la présidence d’honneur de Monsieur Gilles Pellerin, des Éditions L’Instant même

Vernissage
Dimanche, le 6 mars 2005, à 14h00

Présentation publique
Jeudi, le 17 mars, à 19h00 : “La création textile et l’impression”

Par sa thématique actuelle du voyage, le travail de Monique Beauregard ne s’oppose pas au cynisme, thème choisi pour représenter l’édition 2005 de l’événement biennal Manif d’art, au contraire la perception de sa place dans le cadre de sa pratique artistique lui commande un regard sans convention qui renouvelle le genre. Du 6 mars au 22 mai 2005, le centre Materia expose un corpus original d’œuvres récentes d’impression textile assorties de textes littéraires de Monique Beauregard, dont le travail est davantage connu en Europe. Ces oeuvres font référence aux nombreux voyages de l’artiste et sont imprégnée de ses émotions et souvenirs. Ce sont des tissus imprimés avec intégration d’autres matières, souvent des fils métalliques, parfois aussi des broderies. Sous la douceur et la luminosité des teintes et des étoffes, on sent le travail des colorants acides et autres substances réactives; une chimie se dessine alors entre les éléments afin de créer des atmosphères poétiques, tantôt joyeuses et tantôt tristes, qui invitent à l’introspection. Dans une perspective de décloisonnement, laquelle caractérise son travail, Monique Beauregard rassemble les multiples volets de la création et de l’impression textile tout en y apportant une couleur très personnelle. La présentation de cette exposition est inédite à Québec et représente une occasion privilégiée de découvrir cet art méconnu qu’est l’impression textile de création. Un art pour lequel Monique Beauregard est une figure prépondérante au Québec.

On peut voir la manière du peintre dans l’art de Monique Beauregard – mais d’un peintre sans toile ni pinceau. La composition, évidemment préside à l’ensemble, les couleurs cherchant çà à s’emparer de l’espace, là s’employant à le bouder. Mais, surtout, elle ménage une histoire où la suture tiendrait un rôle dramatique primordial. Puis des intrusions de matière (le métal dans le lin) imposent une conscience de la trame, conscience qui, si elle était donnée à un voyageur, l’amènerait à considérer en même temps la plénitude de la route : bitume, élan, carte routière, traversée du paysage, somnolence da la lumière. Car la lumière veille, en donnant l’air de n’en rien faire, attentive à la courbe et au profil, curieuse des sutures qui insèrent le tissu dans le monde de la peau, brisant la loi des règnes ! Hé ! le végétal se donnerait des airs de cuir, de bête, de griffes et de crocs ! ? Puis, c’est une jonchée qui traverse la toile, c’est de la fardoche blondie par l’air du nord, surgie d’une saison indécise. D’une pièce à l’autre, d’une histoire des couleurs à un parcours du tissu, la trame prévaut, revient comme le calme après la tempête, se prêtant au plaisir du regard, du beau regard.

Gilles Pellerin
Président d’honneur

Avec ses grands velours qui moirent dans la lumière, Monique Beauregard voit grand et large, des topographies, des paysages montagneux, des rugosités pourtant toutes douces.

Bibliothèque publique Eleanor London

Banc d’essai, Impressions textiles