Figure marquante en textile : entrevue avec Suzanne Paquette, lissière

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Suzanne Paquette avec son œuvre Kasbah
Crédit photo : Mélyna Garant, pour le Centre Materia

Dans le cadre de l’exposition Matière à Encan, découvrez Suzanne Paquette ; ses débuts, sa carrière et sa pratique artistique avec une entrevue exclusive réalisée par Fanny Hénon-Levy, Directrice artistique intramuros du Centre Materia.

13 mai 2025 | Par Fanny Hénon-Levy, Directrice artistique intramuros

Parle-nous de toi, Suzanne, de ta démarche artistique, de ta carrière. C’est qui Suzanne Paquette, as-tu débuté ton parcours en tant qu’artiste? 

Je suis artiste lissière depuis toujours, ma carrière a été jalonnée de beaux hasards qui ont orienté mon chemin. Le premier, alors que j’étais étudiante au BAC en arts visuels, en concentration peinture à l’UQAM, un de mes enseignants m’a dit pourquoi tu ne vas pas en concentration textile, tu passes plus de temps à torturer ta toile qu’à peindre dessus! Conseil que j’ai suivi. De plus au programme, il y avait 2 cours d’initiation aux métiers d’art qui étaient donnés par Jean-Jacques Giguère, un enseignant ouvert à l’exploration et à l’expérimentation. Dans le local il y avait un métier Gobelin que personne n’utilisait. J’avais été initiée à la tapisserie, de façon très rigide, au Cégep du Vieux Montréal durant mon DEC en arts plastiques, et j’avais haï ça, je ne voyais pas le potentiel créatif de ce médium.

Avec Jean-Jacques Giguère, j’ai abordé la tapisserie autrement. J’ai monté le métier et j’ai commencé à explorer, à fouiller dans les livres et à tisser des pièces. Une personne m’a vu tisser à l’université et m’a dit qu’il y avait un lissier des Gobelins de Paris, Bernard Fortin, qui venait tisser à Montréal pour Mme Andrée Beauregard et qu’il cherchait un ou une apprentie pour travailler avec lui.  C’est avec lui que j’ai vraiment appris mon métier. C’est là que la passion a commencé, Bernard m’a enseigné les principes à respecter et les choix à faire pour obtenir un travail de qualité, mais aussi la liberté de penser autrement.  Après le départ de Bernard, je suis restée à l’atelier d’Andrée Beauregard.  

C’est un hasard, non seulement de rencontres du métier, mais de rencontres humaines. Est-ce que ça veut dire que c’est la vie qui t’a amené au textile ou portais-tu déjà un intérêt à la fibre? 

Les deux. Très myope de naissance, je suis kinesthésique, je comprends l’univers avec mes mains et mon corps, j’ai besoin du rapport à la matière. Puis, le travail d’atelier, c’est quelque chose que je connais. Mon père était artisan dans la fourrure, il créait des manteaux, faisait des patrons, dessinait… son atelier était à la maison. J’étais habituée de voir quelqu’un travailler longtemps sur quelque chose. 

Comment as-tu fait après l’obtention de ton BAC pour poursuivre ta pratique?  

À la fin de mes études, en 1979, j’ai acheté un métier haute lisse à chaîne continue conçu par Andrée Beauregard. J’ai aménagé un espace atelier à côté de ma chambre dans un des salons-double de l’appartement que je partageais avec des colocs. Lorsque j’ai aménagé à Québec en 1990, j’ai acquis un métier Gobelin fait par Nilus Leclerc. Plus tard, Guy Lemieux, artiste peintre et lissier, fondateur et directeur du Centre de Formation Textile de l’Est du Québec, m’a offert certains de ses métiers Gobelins qu’il n’utilisait plus. 

Au début des années 80, le textile était vraiment important et présent. Il y avait la Biennale de tapisserie de Montréal. En collaboration avec 4 artistes du textile, j’ai fondé le Conseil des arts textiles du Québec alors qu’il y avait déjà le Conseil de la peinture, celui de l’estampe et celui de la sculpture. On a travaillé en collaboration avec les autres conseils, pour la reconnaissance du statut d’artiste, le droit d’auteur et d’autres dossiers importants.  

En 1983, j’ai reçu une bourse pour aller un an au Banff Centre, School of Fine arts. Le département des arts textiles était alors supervisé par Mme Mariette Rousseau-Vermette.  Durant mon séjour là-bas, j’ai été appelée en concours pour un contrat du 1% que j’ai obtenu pour l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Je l’ai réalisé à mon retour à Montréal.  À partir de ce moment, j’ai vécu de ma tapisserie jusqu’au début des années 90. À l’arrivée de l’informatique, de l’art conceptuel, de la performance, de l’art éphémère, la tapisserie n’avait plus rien à voir dans cet univers. Tout le milieu s’est désagrégé. 

Est-ce que c’était un gros milieu?  

On était quand même plus de 150 membres au Conseil, majoritairement des femmes. Dans ce contexte, pour plusieurs, ça ne faisait plus de sens de consacrer autant de temps à la réalisation d’une œuvre.  Mais moi, je n’ai jamais arrêté de tisser, mais je devais travailler à contrat dans le domaine culturel pour vivre. Les conseils ont été fusionnés pour constituer le RAAV. Le Conseil des arts textiles ne voulant pas perdre la possibilité de poursuivre son mandat de diffusion des arts textiles a alors fondé la galerie Diagonale pour poursuivre ce mandat.  

En 88, j’ai débuté une maîtrise en création à l’UQAM. Cette même année, je suis tombée enceinte et mon conjoint a eu un emploi à Québec. Je l’ai rejoint à Québec avec mon fils, qui avait alors 15 mois au début de l’année 1990.  

Donc, tu étais vraiment dans l’actualité de la disparition progressive des arts textiles au profit de toutes les pratiques émergentes liées aux nouveaux médias, à la performance, etc? 

Je questionnais ma place là-dedans. Lorsque je me suis inscrite à maîtrise, mon postulat de départ était est-ce que cela a du sens de prendre presque qu’un an pour réaliser une œuvre à l’aube de l’an 2000? Je l’ai fini avec une expo solo de tapisseries en disant oui, plus que jamais! J’ai besoin de ce temps de réflexion… 

Tu avais une posture très novatrice finalement, aujourd’hui nous sommes complètement revenu à la matérialité des choses, mais déjà tu comprenais que pour toi c’était une nécessité et que possiblement à long terme il pourrait y avoir un retour. L’avais-tu envisagé?  

Non je ne l’ai pas envisagé. Qu’advient n’importe quoi, je persiste, pour moi c’est essentiel. J’ai eu une expo solo à Boston qui a été présentée après à Séoul et là, il y a eu un problème et les œuvres ont disparu, ça été l’enfer. Ça a pris plus d’un an avant qu’on les retrouve et qu’elles soient rapatriées. Après ça, pour moi, la carrière internationale, c’était fini! Je n’ai pas arrêté pour autant de tisser parce que j’en ai besoin, c’est vital.   

Un autre beau hasard en ’89, le DEC en métiers d’art accueillait sa première cohorte d’étudiants. Moi, j’arrivais avec une maîtrise en arts visuels en cours et une pratique en métiers d’art. De plus, j’avais fait des recherches sur les techniques de créativité. J’ai été embauchée par le Cégep Limoilou pour donner le cours de «Créativité et résolution de problèmes» qui se donnait à la 3e session du DEC donc à l’automne ’90.  

Au cours des années 90, toujours dans le cadre du DEC en métiers d’art, j’ai enseigné également à la Maison du potier, à l’École de Joaillerie, au Centre de Formation Textile de l’Est du Québec. Simultanément, je continuais à travailler à l’atelier aménagé à la maison. 

En 1997, j’ai acheté mon atelier à la Cartonnerie dans le cadre du projet de soutien à l’acquisition d’ateliers d’artiste du maire Lallier. J’ai déménagé mes métiers et nous avons vendu notre maison pour en acquérir une plus petite. Pendant plusieurs années, j’ai partagé mon atelier avec d’autres artistes pour réduire les frais.  

L’acquisition de l’atelier c’est une première chose, et tu as aussi été témoin de la transformation du milieu, dont la création de la Maison des métiers d’art de Québec.

J’ai enseigné au DEC en techniques de métiers d’art pendant 27 ans. J’ai été témoin du déménagement de la Maison du Potier, du Centre de formation textile de l’Est du Québec et de l’École de Sculpture, dans l’édifice actuel de la MMAQ et, par la suite, de la fusion de ces écoles pour créer la MMAQ. Il y a eu également plusieurs changements de localisation des autres écoles et la création du Pavillon des métiers d’art.  

Le choix du niveau du Cégep a été critiqué… À l’occasion de la réforme de l’enseignement par compétences, au début des années 2000, j’ai été dégagée de l’enseignement pour participer à la réforme. J’ai été témoin des visions paradoxales des artisans et artisanes à ce sujet. On souhaitait dans le milieu que l’enseignement des métiers d’art soit donné au niveau universitaire et dans la même foulé, on souhaitait retirer les cours de tronc commun (création et gestion) et on critiquait la pertinence des cours de la formation générale qui caractérisent un enseignement de niveau supérieur. Les gens du milieu souhaitaient concentrer la formation au métier et à ses techniques. Pour le ministère de l‘Éducation, cette vision correspondait davantage au niveau professionnel du secondaire. Il y a eu beaucoup d’incompréhension et toute une chicane quant aux objectifs visés par l’enseignement des métiers d’art.  

Parfois, on va parler d’un sentiment de rejet de la part des métiers d’art par rapport aux arts visuels, or je comprends que ça s’est passé différemment. C’est vraiment sur la définition des diplômes et des cursus que ça s’est situé?  

Le problème quand le programme a commencé c’était de trouver des enseignants parce que beaucoup des artisans étaient autodidactes.  

Donc des techniques extraordinaires, mais en termes d’outils pédagogiques ça manquait?  

Effectivement, ç’a été le rôle des directions des écoles et du Centre de formation en métiers d’art (CFCMA) de soutenir les personnes au niveau pédagogique. Les cours de tronc commun étaient donnés quant à eux par des enseignantes et enseignants qui avaient fait de hautes études, ça faisait un  »clash ». Ce malaise-là n’est pas dû au programme, mais plutôt à l’historique de la transmission des savoirs en métiers d’art au Québec, sans formation en conception.  

Je regardais les étudiants, qui gueulaient contre les cours de la formation générale… Quand je regarde comment ils et elles, étant beaucoup plus outillés que nous pouvions l’être, ont évolué et se sont démarqués, c’est impressionnant. À la sortie de nos études, on ne connaissait rien de la gestion et de la mise en marché, on était dans le néant. Aujourd’hui on les accompagne, on les oriente et on les voit exposer, je suis tellement heureuse de voir ça.  

Et quand as-tu enseigné à la MMAQ?  

Au moment de la formation de la MMAQ, j’enseignais à temps plein au Pavillon des métiers d’art. En revanche, j’ai enseigné à quelques reprises la tapisserie en remplacement de Guy Lemieux. Quand il y a eu la réforme, des choix ont été faits, entre autres de privilégier la technique du jacquard, nouvellement accessible pour la création artisanale, plutôt que la tapisserie de lisse. Je comprends très bien cette décision, mais désolée de voir que la tapisserie reculait encore une fois.  

Tu as effleuré ta carrière internationale en disant je ne voulais plus rien savoir de la carrière internationale. Malgré tout, tu as quand même exposé aux quatre coins du monde!  

Oui, mais une œuvre à la fois. Après cette triste histoire, j’ai disparu dans mon atelier que j’appelle “ma caverne lumineuse”. J’avais l’impression que, partout où j’allais, je courais: pour la famille, pour l’enseignement, pour le travail de consultante. Donc, quand, j’allais à l’atelier, je me déposais et je retrouvais mon équilibre. Le seul moment où j’ai cessé de tisser, c’est durant les deux années où j’ai résidé au Maroc pour travailler à l’élaboration de programmes en métiers d’art. Par la suite, pendant 10 ans, j’ai fait la navette entre le Québec et le Maroc pour poursuivre ce mandat. 

Quand on s’est rencontré il y a quelques années, j’ai été marquée. Tu me partageais que tes tapisseries ont voyagé partout dans le monde et ont été très peu vues au Québec, peux-tu en parler? 

Il n’y avait pas d’opportunité de carrière ici, donc j’ai commencé à soumettre mes œuvres dans diverses biennales internationales aux États-Unis, en Uruguay et dans les autres provinces canadiennes. Chaque fois que je faisais une œuvre, je postulais et en général, j’étais sélectionnée. Au début de ma carrière, j’ai participé à la 3e édition de la Biennale de tapisserie de Montréal, présentée au Musée d’art contemporain de Montréal et qui a voyagé pendant 3 ans en Europe et en Afrique.  

Fais-tu le lien avec le recul de la pratique de la tapisserie ou ça n’a aucune incidence? Penses-tu que la venue des techniques de l’informatique et nouveaux médias eurent aussi une incidence sur la diffusion de la tapisserie au Québec? 

Ça, c’est culturel. Au Québec, les gens ne connaissaient pas la tapisserie, ils connaissaient l’artisanat qu’on faisait autour.  Dans les années 80, il y a eu la mode de tissages libres sur des cadres à clous avec de grosses laines et de la toison qu’on appelait tapisseries. Il y a eu aussi beaucoup d’œuvres textiles un peu bancales, réalisées par des gens qui avaient peu de connaissances sur la permanence des fibres. Tout ça a mal vieilli. Les architectes ont reculé et délaissé l’intégration d’œuvres textiles. 

Ça prenait une certaine exigence de conservation? 

Ailleurs on n’a pas eu cette méconnaissance de la tapisserie. Les grandes tapisseries dans les châteaux ont survécu 500 ans. Il n’y a pas de problème, pas d’inquiétude si on respecte les principes et qu’on utilise de bonnes fibres. C’est simplement un manque de connaissance.  

Marcel Marois et Guy Lemieux ont appris la technique de la tapisserie à l’Université Laval alors qu’elle était enseignée par Jeanne d’Arc Corriveau. En Europe, la tapisserie a également eu des périodes où elle a perdu ses lettres de noblesse. La tapisserie était vue à un moment comme un médium d’exécution, de commandes, à cause de l’organisation du travail. Selon la tradition, c’est un artiste peintre qui conçoit le carton. Le cartonnier interprète le dessin en vue du tissage. Le teinturier élabore la gamme des couleurs et teint les laines. Les lissiers tissent l’œuvre selon les indications précises fournies par le cartonnier. Ce sont d’autres personnes qui exécutent la finition.

Tous ces métiers étaient à l’origine des métiers d’hommes. Ce sont majoritairement des femmes qui ont commencé à faire tout le processus, à s’inscrire dans la tapisserie de création. À Paris, aux Gobelins c’est encore la même structure, mais on remarque la présence des femmes. 

Nous considérons à la MMAQ que tu es une figure incontournable. Lorsque nous avons commencé à réfléchir aux 25 ans, ton nom est revenu plusieurs fois, avec celui d’ Yvon Noël, de Carole Baillargeon et Guy Lemieux. Comment vois-tu ça? As-tu un attachement particulier?

Je n’ai pas un attachement particulier à la MMAQ, mais plutôt au programme et au diplôme qui a permis la reconnaissance enfin de ces métiers-là, qui a permis aux jeunes d’avoir accès aux bourses, à la reconnaissance.  

Puis de savoir qu’on a deux étages au département textile, c’est quand même signifiant. Par exemple, dans les années 70, on n’aurait peut-être pas imaginé avoir un département dédié à la création textile  »at large »? 

Oui c’est très heureux que son enseignement ait su persister et se développer durant toutes ces années à la MMAQ.  Le textile comme d’autres métiers ont subi des vagues de popularité. Qu’est-ce qui explique ces vagues?  Difficile à dire, mais je crois que, sans la structure actuelle de la formation, il aurait été difficile de passer au travers de ces vagues. Cela a assuré une continuité.  Ce n’est pas parfait, il y a toujours des choses qui peuvent être améliorées, sur lesquelles on peut grogner, mais, quelque part si cela a pu survivre aussi longtemps, 35 ans, c’est qu’il y avait une structure cohérente.  

J’ai parlé de toi en tant que figure incontournable dans ta discipline. Tu viens de recevoir un prix prestigieux, veux-tu nous en parler?  

C’est un beau cadeau. C’est la première fois que j’applique au prix Jean-Marie-Gauvreau. L’œuvre que j’ai présentée est très signifiante pour moi. Elle s’inscrit clairement dans ma démarche. Je dois dire que j’ai choisi la tapisserie comme médium pour parler du textile, interroger sa fonction dans ma vie, dans la société. Ç’a toujours été la base de ma réflexion.  

Ce prix-là est basé essentiellement sur la défense d’une œuvre au regard de ta démarche. Sur le pas de la porte aborde un symbole complexe qu’est le voile noir. Elle est une œuvre importante et je voulais en parler. J’ai réalisé des effets de transparence qui suggèrent la superposition de voiles noirs. On ne sait pas s’ils s’ouvrent ou s’ils se ferment devant un espace coloré.  Je suis consciente que notre perception de ce textile est loin d’être univoque. Si léger, mais si lourd de sens, il peut être autant sexy, qu’oppressant. Il y a des femmes dans le monde qui voient la lumière au travers d’un voile noir… 

Et il y a quelque chose de politique?  

Je voulais défendre cette tapisserie dont je suis très fière et qui, selon moi, a une parole forte. Je l’ai proposée accompagnée d’un dossier qui présente ma démarche et ma carrière. Le prix est venu confirmer qu’elle avait effectivement su toucher les gens.  

Je t’entends parler de l’œuvre comme si elle était autonome et parlait d’elle-même, mais finalement ce sont les idées et les convictions que tu portes qui en sont au centre.  

Et elles ont été récompensées. Je suis heureuse de me dire que ce que je pense et ce que j’ai défendu, où je me situe, ma vision des choses, c’est elle qui a été récompensée. Pas moi nécessairement, mais plutôt que ce que j’ai voulu dire.

Est-ce que le prix Jean-Marie-Gauvreau ça ouvre des portes?  

Pas pour le moment. À suivre… Le prix n’est pas un point d’orgue, ça me dit juste, on continue. C’est agréable de temps en temps de se dire qu’après toutes ces années dans l’ombre, je reçois des tapes dans le dos pour mon travail!

Pour clore cette rencontre Suzanne, quel est ton horizon à moyen-long terme? Tu es une artiste chevronnée et tu continues le travail en atelier, mais as-tu des projets particuliers que tu souhaites partager?  

Le projet sur lequel je travaille est une grande tapisserie inspirée de l’actualité. Elle parle de la souffrance des femmes et de leur résilience dans un contexte de guerre. C’est une œuvre assez noire qui se trouve à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction. J’utilise la représentation d’éléments textiles, tel le drapé comme métaphores pour parler de la condition des femmes.  

Au mois d’août, je participerai à une expo de tapisseries avec Guy Lemieux, Annie Landry et Myrtel Spain-Chandonnet au domaine Pointe de Saint-Vallier. Au mois de décembre, je présenterai des œuvres au MUMAQ dans le cadre d’une exposition qui regroupera neuf autres lissières et lissiers du Canada.