Du 19 octobre au 10 décembre, le Centre Materia présente l’exposition À fendre le cœur de l’artiste Claire-Alexie Turcot.
L’exposition
À fendre le cœur vous transportera dans les réflexions et le regard de l’artiste Claire-Alexie Turcot face à la fragilité de la nature, et au rapport complexe que l’humain entretient avec celle-ci. l’artiste vous invite à découvrir son bestiaire de sculptures colorées réalisées à la scie mécanique. Il se dégage de ses sculptures d’animaux solitaires et vulnérables, un esthétisme candide qui présente cependant des thèmes beaucoup plus sombres. Le regardeur d’abord interpellé par ses sculptures sympathiques et attendrissantes, remarque rapidement les entailles, écorchures et brûlures qui les traversent et sous-tendent une autre réalité. Ces cicatrices sont les marques volontairement laissées par un procédé de réalisation instinctif, direct et brut en lien avec la relation de l’artiste et la précarité de la biodiversité et de l’environnement.
« Je travaille à partir d’une technique qui consiste à enlever le cœur de la bûche pour permettre un séchage plus uniforme et éviter que celle-ci ne fende. Cette technique m’a toujours fascinée par l’analogie qu’elle évoque : l’idée qu’en retirant notre cœur de l’équation, nous soyons moins enclins à souffrir. Pour cette exposition, j’ai choisi volontairement de laisser fendre les bûches… et les cœurs »
Claire-Alexie Turcot, 2023.
À propos de l’artiste
Diplômée en 2006 de la Maison de métiers d’art de Québec, Claire-Alexie Turcot compte déjà à son actif plusieurs participations à des expositions et salons au Québec à Toronto, au Mexique et en Europe. Sa pratique se distingue depuis une dizaine d’années par des sculptures sur bois composées d’un bestiaire d’animaux colorés, et sa façon atypique de manier la tronçonneuse. L’utilisation sensible de cet outil brutal et efficace lui a permis, entre autres, d’être sélectionnée à de nombreux événements internationaux où elle a réalisé devant public une trentaine de sculptures de taille monumentale. Son travail se retrouve dans plusieurs collections privées et publiques dans 6 différents pays.
